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Jérôme

  7 mois après notre arrivée à Lima, nous inaugurons ce site et le dédions à vous, internautes, qui désirez mieux connaître le Pérou et pas forcément sous ses aspects touristiques.


Notre pensée va également à notre famille et nos amis qui à travers ces pages pourront partager avec nous quelques instants de notre vie.

Alexandra et Jérôme.

 
Alexandra
&
Choclo

Texte libre

 

10 septembre 2005 6 10 /09 /septembre /2005 00:00

Introduction :
- La citée sacrée de Caral fut le premier Etat politique formé au Pérou. C’est aussi la civilisation la plus ancienne d’Amérique aujourd’hui connue. En effet, l’archéologue Ruth Shady Solis a daté cette civilisation de 3000 avant J.C. Caral-Supe s’ajoute désormais aux six grandes civilisations déjà connues. 

 

 

 

 

 

 A la différence des autres civilisations (Mésopotamie, Egypte et Inde) qui inter-changeaient connaissances et expériences diverses, connaissaient affrontements et guerres, Caral était un Etat replié sur lui-même, sans armée et qui n’avait pour seule connexion avec l’extérieur que le troc. Caral a été sans aucun doute pour les civilisations suivantes (se situant au nord du Pérou) un modèle politique, économique, social et religieux.

 

 

 

 Caral, organisation de la ville.
- Caral se situe dans la vallée de Supe à 184 Km au nord de Lima. La cité occupe 66 hectares où l’on peut distinguer deux Zones. Le noyau de la ville et une zone plus marginale. La première zone se partage elle-même en deux parties, une partie haute et une partie basse. 
 


Dans la partie haute se trouvent des pyramides, une place circulaire effondrée, deux espaces importants de congrégation publique, des logements pour les personnes importantes (fonctionnaires, prêtres etc.) et des sortes de greniers pour entreposer les récoltes.
Dans la partie basse se trouvent des constructions plus modestes que dans la partie haute. Cette partie était consacrée aux personnes de seconde classe, comme les chefs de chantier, spécialisées dans un domaine précis. Vous trouverez des logements mais aussi un amphithéâtre.
Dans la zone dite marginale, se trouve de petites habitations éparpillées, habitations sans doute ouvrières, paysannes de la Cité.
Pour construire la Cité, des millions de pierres furent coupées et transportées. La ville a sans cesse été en mouvement, agrandie, redessinée, améliorée au fur et à mesure de l’assimilation de nouvelles techniques de constructions.  

 

 

 Conditions économiques de Caral.
- Les avancées technologiques touchèrent à la fois agriculteurs et pêcheurs et augmentèrent considérablement le rendement du travail de chacun. Les habitants de Caral développèrent la culture du coton, à partir duquel ils élaborèrent la manufacture de fibres destinées à l’élaboration de vêtements mais aussi et surtout à la fabrication de filets permettant la pêche intensive. Ces avancées technologiques encouragèrent la spécialisation du travail et favorisèrent l’économie par des échanges permanents entre agriculteurs pêcheurs et le reste de la population.
Tout ceci a été possible grâce à l’organisation et l’accumulation de la production, grâce à une division sociale du travail, à la spécialisation des métiers, à l’échange de produits sur de courtes et longues distances.

 

 

La création de l’Etat.
- Les excédents de production (pêche, agriculture, manufacture), furent distribués de manière inégale en priorité aux personnes importantes de la Cité qui avaient pour charge la le bon fonctionnement du système et sa pérennité. Des communautés d’agriculteurs et de pêcheurs « pachacas » se formèrent dirigées par les autorités. Chaque autorité avait sa propre habitation juxtaposée à son bâtiment administratif pour gérer la production et les ouvriers mais aussi son centre religieux pour diverses cérémonies.
La production excédentaire permise par l’organisation de la civilisation de Caral-Supe en a fait un lieu d’échanges de produits et de troc à l’origine de son hégémonie. Le savoir-faire en matière d’agriculture, de pêche et de textile a permis une surproduction de biens dont l’échange est à l’origine de la richesse de la cité, de son rayonnement et du prestige de ses élites. L’Etat mobilisait autour de la production pour la communauté une très importante main d’œuvre. Cette main d’œuvre était assignée aux activités définies par l’Etat.

 L’importance de la connaissance dans le déroulement de la civilisation.
Dans ce contexte socio-économique se développèrent sciences, technologies et arts. Connaissances en astronomie, géométrie, arithmétique, biologie, et propriété de certaines plantes etc furent appliquées dans la prévision du climat, l’élaboration d’un calendrier, dans la construction des œuvres d’architecture, dans la médecine. Cette avancée dans les connaissances a donné à Caral une plus grande importance et a permis d’améliorer considérablement les conditions de vie.

 

 

Aujourd’hui, nous pouvons admirer l’ordre urbain, l’oeuvre architecturale, les géoglyphes (précédant de trois milles ans les lignes de Nasca), la décoration de leurs murs, les instruments musicaux, les textiles, les ornements personnels, la variété génétique de leurs produits, et leur propre représentation avec plus d’une centaine de petites figurines découvertes.

 

 

 



Figurines 

 

 

 

 Le rôle de la religion
- Un système élaboré de croyances, de cérémonies et de rituels a imprégné la population des vallées (entre el Santa y Chancay) propagé par le puissant Etat religieux de Caral. En l’absence d’armée, la religion fut la force maîtresse de la cohésion et du control social. La vie de travail de la population était destinée au contentement des dieux, des prêtres, des autorités et des fonctionnaires.

 

 

            Jérôme DENNI  

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commentaires

J
Bonjour, et bravo pour ce blog.<br /> Je suis marié avec une Péruvienne, et je viens de vivre 3 ans à Lima.<br /> Maintenant que nous sommes en France, sincèrement, j'aimerais de nouveau retourné au Pérou, il nous manque, surtout pour la mentalité, l'accueil et la gentillesse des gens.
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Y
Bonjour et bravo pour votre blog, je suis marié à une Péruvienne et est vécu 3 ans à Lima.<br /> De retour en France depuis 6 mois, j'avoue regretter le pays ou j'ai appris beaucoup de choses.<br /> Ce qui change surtout, c'est le climat et bien sur la mentalité.<br /> Je n'ai que des bons souvenirs et j'espère bien y retourné bientôt avec ma tendre et chère.<br /> Amistades, Jakou
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